Publié: janvier 17, 2011 dans Politique

2013 : les voeux du Parti Socialiste

Publié: janvier 1, 2013 dans Politique

Entre deux attaques pour la conquête de l’UMP, les frères ennemis de la droite se relaient contre le projet de décret annoncé par la ministre du logement visant à encadrer de façon temporaire et immédiate des hausses de loyer à la location et à la relocation.

Décidément, MM. Copé et Fillon sont mal à l’aise dès qu’il s’agit de prendre des mesures en faveur du pouvoir d’achat des locataires, reproduisant les volte face et atermoiements du candidat Sarkozy en matière de logement.

Alors qu’un locataire du parc privé sur cinq dépense plus de 40 % de ses revenus pour se loger, c’est par le biais de l’article 18 de la loi de 1989 sur les rapports locatifs que le Gouvernement a décidé d’agir. L’objectif est d’appliquer pleinement la loi pour freiner la hausse des loyers, ce que s’est bien gardée de faire la droite pendant 10 ans.

Le Président de la République a pris des engagements précis, chiffrés et clairs pour le logement. Le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault les met aujourd’hui en œuvre en concertation avec les acteurs concernés.

L’encadrement des loyers à la relocation en est la première étape : elle répond à l’urgence et va permettre à de nombreux locataires, notamment des jeunes et des étudiants, de ne plus être confrontés à des hausses injustifiables lors d’un changement d’appartement.

Dommage que le semblant d’unité entre MM. Copé et Fillon se fasse contre les intérêts de millions de Français qui ont subi pendant dix ans les effets de la spéculation immobilière.

 

Les principaux dirigeants de l’UMP étaient réunis ce matin à Paris pour une photo de famille. Au menu : sourires crispés et accolades forcées.

Il y a trois jours, M. Fillon expliquait que M. Copé n’était « pas un leader naturel ». Il y a deux jours, M. Copé répondait que M. Fillon était « un homme sans réel soutien » appartenant à « une ancienne génération ». Aujourd’hui, ils assurent la main sur le coeur que tout est oublié. Après avoir lancé la bataille pour le prochain Congrès de l’UMP et la présidentielle de 2017, la droite se rend compte que les Français votent dans trois semaines pour décider de leur avenir. Problème : les responsables de l’UMP ont oublié les idées.

Leur seul projet ? Faire du Sarkozy sans Sarkozy et resservir en juin des recettes désavouées en mai : l’injustice avec la hausse de la TVA payée par tous ; la remise en cause des droits des salariés avec les « accords competitivite-emploi » qui reviendraient à déroger aux conventions collectives en matière de contrat de travail ; l’affaiblissement de l’État avec la poursuite des coupes aveugles dans les services publics, et d’abord à l’école et pour la sécurité ; l’austérité généralisée avec le refus d’ajouter un volet de croissance à l’actuel Traité budgétaire européen ; la division des Français et la stigmatisation des « corps intermédiaires » alors que le dialogue social est indispensable au redressement du pays.

Pendant que le President Hollande et le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault agissent pour le changement, l’UMP propose de faire comme avant.

J’ai choisi, entre ces deux tours de l’élection présidentielle, d’inviter à la réflexion sur quatre mots entendus ces derniers jours.

 

Vrai. D’abord, l’adjectif « vrai ». On le sait, Nicolas Sarkozy a appelé à célébrer, en ce 1er Mai, le « vrai travail »… Comme s’il y avait du vrai travail et du faux travail, de vrais travailleurs et de faux travailleurs. Et puis il a dit qu’il n’avait pas prononcé cet adjectif. Ce qui, en l’espèce, n’était pas vrai… Devant l’évidence, il a dit qu’« il avait voulu dire » « vraie fête du travail ». Ce qui n’est pas mieux puisque cela présuppose que, s’il y a une « vraie fête du travail », l’autre serait fausse… Ces circonlocutions appellent deux remarques. D’abord, Nicolas Sarkozy entretient un curieux rapport avec la vérité. On s’en était rendu compte lorsqu’il avait prétendu avoir assisté à la chute du Mur de Berlin ou être allé à Fukushima. C’est comme si, pour lui, le verbe tenait lieu de réalité, une parole en effaçant une autre, une vérité en effaçant une autre. D’où cette impression de tournis, de zigzag et de virevolte que nous ressentons à chaque instant. Seconde remarque : il y a dans cette notion de « vrai travail » et de « vraie fête du travail » la poursuite évidente du dénigrement des syndicats censés – si l’on comprend bien – défendre les mauvais ou les faux travailleurs ! François Fillon s’est lui-même démarqué de ces propos. La démocratie sociale, tellement nécessaire, suppose le respect des partenaires sociaux. La Constitution précise que la France est une « République sociale ». Cette campagne antisyndicale venant d’un homme qui est – encore ! – président de la République abîme la République sociale.

 

Croissance. Au début, lorsque François Hollande parlait de « croissance », cela entraînait, dans certains milieux, scepticisme, indifférence ou incrédulité. Et puis les choses ont changé. D’abord parce qu’il apparaît, à l’évidence, que l’Europe ne peut se limiter à n’être qu’une Europe monétaire : l’Europe monétaire n’a de sens que si elle est aussi une Europe économique et sociale. Une Europe pour l’emploi. On attend de l’Europe qu’elle contribue à combattre la folie financière et spéculative qui s’est emparée du monde et à maîtriser le cours des choses. Si l’Europe doit veiller aux nécessaires équilibres, elle doit être tout autant – et ce n’est pas incompatible ! – l’Europe de la croissance et de l’emploi. D’où le mémorandum en quatre points que François Hollande prévoit d’envoyer aux gouvernements européens dès le lendemain de son élection… Mais les choses bougent. Tout se passe comme si, dès avant l’élection présidentielle, le résultat attendu produisait déjà son effet. M. Draghi parle de croissance. La Commission parle de croissance. Mme Merkel elle-même parle désormais de croissance… En un mot, la croissance est à l’ordre du jour !

 

Présomption. J’ai beaucoup de respect pour les policiers et les gendarmes qui accomplissent un travail difficile. J’ai autant de respect pour les magistrats. Et je désapprouve ceux qui s’emploient à opposer les uns aux autres. Cela a malheureusement encore été le cas en cette période électorale. Et encore une fois, au lendemain d’un fait divers tragique, Nicolas Sarkozy a annoncé – et improvisé – une nouvelle loi. Ce n’est pas ainsi que l’on doit faire la loi. Les lois de circonstance ne sont pas de bonnes lois. Surtout lorsque l’on s’emploie à faire croire qu’une nouvelle loi règlera les problèmes sans effectifs supplémentaires, sans un fonctionnaire en plus et avec, dans les faits, des fonctionnaires en moins ! Cet effet d’annonce en vertu duquel on créerait une « présomption de légitime défense » n’est qu’un effet d’annonce après tant d’autres. Les juristes disent que cela n’a aucun sens. La « légitime défense » a un sens. La « présomption d’innocence » a un sens. Elle vaut pour tous et en toute circonstance, même si on l’oublie trop souvent. Elle est la meilleure protection de tous au regard du droit.

 

Frontière. Nicolas Sarkozy a, paraît-il, utilisé plus de cinquante fois le mot « frontière » durant son discours de Toulouse. Nous voici donc revenus aux temps de la République douanière. On voit bien que ce mot vise à rassurer les nostalgiques d’une France fermée au monde, qui n’a d’ailleurs jamais existé. Une France fermée, renfermée sur elle-même, c’est une chimère, c’est une erreur. Ce serait une France qui se fermerait au monde, se rétrécirait, oublierait la place qu’elle tient dans le monde en raison de son histoire et des valeurs qu’elle porte en elle. Plutôt que de frontières, je préfère parler de nouvelles frontières. Les nouvelles frontières sont aux dimensions du monde. Nous devons aimer la France, et aussi l’Europe, n’oublier jamais que leur destins sont indissociables et que l’Europe comme la France doivent œuvrer pour un monde plus juste, des économies mieux maîtrisées, un environnement mieux respecté sur toute la planète. En un mot un monde plus humain. Nicolas Sarkozy réveille le vieux cartiérisme. Il flatte le repli hexagonal. C’est une impasse. Comme l’a dit, en substance, François Hollande, si l’on veut un monde meilleur, il faut savoir s’ouvrir au monde.

Jean-Pierre Sueur

 

Voici les dates des permanences de l’ élue socialiste dans la mairie de proximité de La Source (Place Choiseul), pour le 1er trimestre 2012 :

Ghislaine Kounowski, à la mairie de La Source :

– le samedi 28 avril, de 9h30 à 11h

– le samedi 12 mai, de 9h30 à 11h

– le samedi 23 juin, de 9h30 à 11h

– le samedi 7 juillet, de 9h30 à 11h

 

Il est aussi possible de prendre rendez-vous avec les élus de l’opposition

– en leur écrivant à : Bureau de l’opposition, Mairie d’Orléans, Place de l’Etape, 45000 ORLEANS

– par courrier électronique à elus.orleans@laposte.net

– par téléphone au 02 38 79 27 32

Le 6 mai, tous mobilisés pour gagner.

Votons et encourageons à voter François Hollande

 

La tentative du candidat-sortant d’empêcher la comparaison de chiffrage des projets et trajectoires financières en publiant son projet trop tard pour qu’il puisse être analysé a donc échoué. L’institut Montaigne, qui est peu suspect de proximité avec François Hollande, vient de rendre public, dans le journal Les Échos de ce jour, son analyse des propositions du candidat sortant.

 

Il en ressort qu’il manque, selon cet institut, au moins 17 Mds d’euros au bouclage financier de la trajectoire du candidat sortant puisque :

– les économies alléguées seraient surévaluées de 8 Mds ;

les multiples promesses seraient sous-évaluées voire oubliées (on comprend que le candidat-sortant lui-même s’y perde !) pour un écart total de 6,5 Mds ;

– enfin, les recettes évoquées seraient surestimées d’au moins 2,4 Mds.

Ce chiffre constitue clairement une estimation basse du trou financier béant du projet du candidat sortant, que celui-ci creuse d’ailleurs d’heure en heure en continuant à promettre sans cesse des dépenses nouvelles, annonçant en dernier lieu, 1 milliard d’euros en Corse.

Il est toutefois dans un ordre de grandeur proche du chiffre que nous n’avons cessé d’indiquer, à savoir que le candidat sortant dissimule près de 25 Mds d’euros d’impôts nécessaires au redressement des comptes dans son projet.

Nul ne doit donc plus douter que la crédibilité financière et la transparence démocratique sont du côté de François Hollande tandis que le candidat sortant ne propose que l’aventurisme budgétaire et la dissimulation.

Les artifices de communication de M. Sarkozy et de son gouvernement ne changent rien à la réalité : fin 2011, la France a battu le record absolu de l’endettement public avec un taux de 85,8% de dette par rapport au PIB, contre 82,3% fin 2010.

Cette triste performance est le résultat de dix ans de mauvaise gestion, de cadeaux fiscaux totalement inefficaces et injustes consentis aux plus fortunés et à certains grands groupes et d’absence de politique économique et de stratégie industrielle capable de faire redémarrer la croissance.

Il y a encore dix ans, la France était dans le carré de tête des pays européens. Tous les indicateurs montrent qu’elle se situe aujourd’hui plutôt au milieu du peloton. Le résultat de cinq années de sarkozysme, c’est le déclassement de la France.

Quant au taux de prélèvement obligatoire, il progresse de 1,3 point en 2011, pour s’établir à 43,8% du PIB, sous l’effet des hausses d’impôts (+7,8%) décidées par ce gouvernement.

Et malgré toutes les tentatives pour cacher la réalité, l’austérité et le matraquage fiscal vont continuer.

M. Sarkozy vient d’annoncer que la facture des quatre premières années de son second mandat s’élèverait à 115 milliards.

Cela représente tout d’abord 75 milliards d’euros d’austérité et de réduction des dépenses, c’est-à-dire la continuation des fermetures de classes pour nos enfants, de la réduction des moyens de l’hôpital public, de la baisse des crédits alloués à la politique de l’emploi, des réductions d’effectifs dans la police et la justice. Cela veut dire aussi l’aggravation de la situation des banlieues et des territoires ruraux qui seront plus que jamais abandonnés. Cela signifie la mise sous pression des collectivités territoriales qui devront abandonner les politiques d’aménagement du territoire, de soutien aux entreprises, de financement du sport ou de la culture qui permettent aujourd’hui de pallier le désengagement de l’Etat. C’est une véritable saignée qui se prépare.

Il annonce aussi 40 milliards de hausses d’impôts en laissant croire que 32 milliards seraient déjà votés. Certes, les impôts ont été massivement augmentés en 2011, mais comme ces hausses ont déjà eu lieu, elles ne produiront pas de recettes supplémentaires pour les années à venir. Seuls 17,7 milliards de hausse sont déjà prévues. D’où viendront les 22 milliards de hausse restants ? Hausse supplémentaire de la TVA ? Augmentation de la CSG ? Déficit non réduit ? Les Français ont le droit de savoir.

22 milliards à la charge des Français : ce sera, outre l’austérité massive, le coup de bambou fiscal du sarkozysme si le président était réélu.